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Moniliose

Table des matières

La moniliose est une maladie cryptogamique qui affecte principalement les arbres fruitiers. En France, elle est causée par deux espèces principales de champignons : Monilia laxa et Monilia fructigena, connues respectivement sous les noms communs de moniliose des fleurs et moniliose des fruits. Cette maladie peut causer des ravages dans les vergers si elle n’est pas correctement gérée, entraînant des pertes de récoltes significatives. Dans cet article, nous allons explorer en profondeur les caractéristiques de ces deux espèces, comment les identifier, leur biologie, leur cycle de reproduction, les conditions qui favorisent leur développement, ainsi que les méthodes de lutte prophylactiques et biologiques pour protéger vos cultures.

Qu’est-ce que la moniliose ?

La moniliose est une maladie fongique qui se manifeste principalement par la pourriture des fruits et le dépérissement des fleurs et des jeunes pousses. Elle touche surtout les arbres fruitiers à noyau comme les cerisiers, les pêchers, et les pruniers, ainsi que les arbres fruitiers à pépins tels que les pommiers et les poiriers. En France, la moniliose est principalement causée par deux espèces de champignons : Monilia laxa et Monilia fructigena. Chacune de ces espèces présente des caractéristiques spécifiques, bien que leurs effets sur les cultures puissent parfois se chevaucher.

Moniliose des fleurs (Monilia laxa)

Identification de la Moniliose des fleurs

La moniliose des fleurs, causée par Monilia laxa, est facilement identifiable par les symptômes qu’elle provoque sur les arbres fruitiers. Au printemps, les fleurs infectées brunissent rapidement et se dessèchent tout en restant attachées à l’arbre. Contrairement à un gel tardif, qui peut provoquer un brunissement uniforme des fleurs, la moniliose des fleurs provoque souvent un brunissement irrégulier, avec des zones de nécrose visibles sur les pétales et les sépales.

Les jeunes pousses affectées par ce champignon montrent également des signes de flétrissement et de décoloration. Le champignon peut s’étendre des fleurs aux rameaux voisins, provoquant le dépérissement des jeunes pousses. Les rameaux atteints présentent des chancres qui peuvent s’élargir au fil du temps, parfois accompagnés d’une gomme visible exsudée par l’arbre.

Origine de la Moniliose des fleurs

Le champignon Monilia laxa est originaire d’Europe et s’est répandu dans de nombreuses régions tempérées du monde, notamment en Amérique du Nord et en Asie. Il prospère dans les vergers où les conditions de température et d’humidité sont favorables, en particulier dans les zones où le printemps est humide.

Biologie et cycle de reproduction de Monilia laxa

Monilia laxa est un champignon ascomycète qui produit des spores appelées conidies. Ces spores sont responsables de la propagation de la maladie, étant dispersées par le vent, la pluie, les insectes et même les outils de taille. Le cycle de reproduction commence par l’infection des fleurs au printemps, qui constitue la première source d’inoculum pour la saison.

Les conidies germent dans des conditions humides et pénètrent dans les tissus des fleurs par les stigmates, les étamines ou les sépales. Une fois l’infection établie, le champignon se développe rapidement, provoquant la nécrose des tissus végétaux. Les fructifications du champignon apparaissent sous forme de coussinets grisâtres sur les tissus nécrosés, libérant de nouvelles conidies qui vont infecter d’autres parties de l’arbre ou d’autres arbres.

Conditions favorables au développement de la Moniliose des fleurs

La moniliose des fleurs se développe dans des conditions climatiques spécifiques : des températures douces (entre 15 et 25°C) combinées à une humidité élevée sont idéales pour la germination des conidies. Les printemps pluvieux et les périodes de brouillard favorisent grandement la propagation de la maladie. Les blessures sur les fleurs ou les jeunes pousses, causées par le gel, les insectes ou les tailles, peuvent également faciliter l’infection.

Plantes hôtes de Monilia laxa

Monilia laxa touche principalement les arbres fruitiers à noyau, notamment les cerisiers, les abricotiers, les pruniers et les pêchers. Cependant, dans certaines conditions, il peut également infecter les pommiers et les poiriers, bien que cela soit moins fréquent.

Dégâts causés par la Moniliose des fleurs

La moniliose des fleurs provoque une diminution significative de la récolte en raison du dépérissement des fleurs et des jeunes pousses. Les fleurs atteintes ne donnent pas de fruits, ce qui réduit le rendement global de l’arbre. De plus, les rameaux atteints peuvent mourir, entraînant une perte de vigueur de l’arbre et, dans les cas graves, la mort de branches entières. La présence de chancres sur les rameaux peut également devenir un point d’entrée pour d’autres pathogènes, aggravant l’état de l’arbre.

Mesures prophylactiques contre la Moniliose des fleurs

La prévention est essentielle pour lutter contre la moniliose des fleurs. Voici quelques mesures prophylactiques à adopter :

  • Taille sanitaire : Supprimez les rameaux et les branches atteints dès l’apparition des symptômes pour réduire la source d’inoculum. Les parties infectées doivent être brûlées ou éliminées loin du verger pour éviter la propagation du champignon.

  • Espacement des arbres : Assurez un bon espacement entre les arbres pour favoriser une bonne circulation de l’air et réduire l’humidité dans la canopée.

  • Élimination des débris : Ramassez et détruisez les feuilles mortes, les fruits momifiés et les autres débris végétaux au sol qui pourraient servir de réservoir pour le champignon.

  • Utilisation de variétés résistantes : Si possible, plantez des variétés d’arbres fruitiers moins sensibles à la moniliose des fleurs.

Solutions de lutte biologique contre la Moniliose des fleurs

La lutte biologique contre Monilia laxa peut être envisagée en complément des mesures prophylactiques :

  • Biopesticides : Utilisez des biopesticides à base de micro-organismes antagonistes, tels que des bactéries ou des champignons bénéfiques (par exemple, Bacillus subtilis), qui inhibent la croissance de Monilia laxa.

  • Compostage et amendements organiques : Améliorez la santé du sol et la résistance naturelle des plantes en utilisant du compost de haute qualité et des amendements organiques, qui favorisent une flore microbienne bénéfique pour les plantes.

  • Stimulateurs de défense naturelle : Appliquez des stimulateurs de défense naturelle, comme les extraits de plantes (ortie, prêle), qui renforcent les défenses immunitaires des arbres contre les infections.

Moniliose des fruits (Monilia fructigena)

Identification de la Moniliose des fruits

La moniliose des fruits, causée par Monilia fructigena, se manifeste par la pourriture des fruits, que ce soit sur l’arbre ou après la récolte. Les premiers signes d’infection apparaissent sous forme de petites taches brunes sur la peau du fruit. Ces taches s’étendent rapidement pour couvrir une grande partie du fruit, qui devient alors mou et pourrit. Au fur et à mesure que la maladie progresse, des coussinets de spores blanches ou grisâtres apparaissent à la surface du fruit pourri, souvent disposés en cercles concentriques.

Les fruits infectés finissent par tomber de l’arbre ou restent accrochés en se desséchant, formant ce que l’on appelle des « fruits momifiés ». Ces fruits momifiés sont une source importante de propagation du champignon pour les saisons suivantes.

Origine de la Moniliose des fruits

Monilia fructigena est un champignon d’origine européenne, mais il est maintenant présent dans de nombreuses régions tempérées du monde, notamment en Asie et en Amérique du Nord. Il a une capacité de survie élevée dans les vergers, surtout en présence de fruits momifiés ou d’autres matières organiques en décomposition.

Biologie et cycle de reproduction de Monilia fructigena

Monilia fructigena suit un cycle de vie similaire à celui de Monilia laxa, mais il est spécialisé dans l’infection des fruits. Les spores de Monilia fructigena, ou conidies, sont disséminées par le vent, la pluie et les insectes. Elles pénètrent dans les fruits par des blessures causées par les insectes, la grêle ou d’autres facteurs physiques.

Une fois dans le fruit, le champignon se développe rapidement, causant la pourriture des tissus. Les coussinets de spores produisent de nouvelles conidies qui peuvent infecter d’autres fruits. En fin de saison, les fruits momifiés restent accrochés aux arbres ou tombent au sol, où ils servent de réservoir de spores pour l’année suivante.

Conditions favorables au développement de la Moniliose des fruits

La moniliose des fruits se développe particulièrement bien dans des conditions de chaleur modérée (20 à 25°C) et d’humidité élevée. Les périodes pluvieuses en été ou en automne, ainsi que les blessures sur les fruits causées par les insectes, sont des facteurs clés qui favorisent l’infection. Les vergers mal entretenus, où les fruits momifiés restent sur les arbres ou au sol, augmentent également le risque de contamination.

Plantes hôtes de Monilia fructigena

Monilia fructigena attaque principalement les arbres fruitiers à pépins, tels que les pommiers et les poiriers. Cependant, il peut également infecter, bien que moins fréquemment, les arbres fruitiers à noyau, comme les pêchers et les pruniers, en particulier lorsque les conditions sont favorables.

Dégâts causés par la Moniliose des fruits

La moniliose des fruits peut entraîner des pertes de récolte très importantes. Les fruits pourrissent rapidement et deviennent impropres à la consommation ou à la vente. En plus des pertes directes, les fruits infectés peuvent également contaminer les fruits sains pendant le stockage, réduisant ainsi la durée de conservation des récoltes. Les fruits momifiés laissés sur les arbres constituent une source d’infection pour les saisons suivantes, perpétuant ainsi le cycle de la maladie.

Mesures prophylactiques contre la Moniliose des fruits

Pour prévenir la moniliose des fruits, il est essentiel d’adopter des mesures prophylactiques rigoureuses :

  • Élimination des fruits infectés : Retirez et détruisez tous les fruits pourris ou momifiés de l’arbre et du sol pour réduire la source d’inoculum.

  • Gestion des insectes : Contrôlez les populations d’insectes ravageurs, tels que les carpocapses, qui créent des blessures facilitant l’entrée du champignon.

  • Maintien de l’hygiène du verger : Assurez-vous que le verger est bien entretenu, avec une taille régulière pour éliminer les branches mortes et favoriser une bonne circulation de l’air.

  • Arrosage contrôlé : Évitez d’arroser directement le feuillage ou les fruits, surtout pendant les périodes à risque, pour réduire l’humidité.

Solutions de lutte biologique contre la Moniliose des fruits

La lutte biologique contre Monilia fructigena peut être mise en œuvre avec succès en combinaison avec des pratiques culturales adaptées :

  • Utilisation de Trichoderma : Appliquez des préparations à base de Trichoderma, un champignon antagoniste qui peut inhiber la croissance de Monilia fructigena sur les fruits.

  • Biopesticides à base de Bacillus subtilis : Bacillus subtilis est un micro-organisme bénéfique qui agit en compétition avec Monilia fructigena, réduisant l’infection sur les fruits.

  • Protection par les huiles essentielles : L’application d’huiles essentielles, comme celle de l’orange douce ou du clou de girofle, peut aider à prévenir l’infection des fruits par Monilia fructigena.

  • Pucerons prédateurs : Introduisez des prédateurs naturels des pucerons et autres insectes ravageurs qui blessent les fruits, réduisant ainsi les portes d’entrée pour l’infection.

Conclusion

La moniliose, sous ses formes de moniliose des fleurs et de moniliose des fruits, représente une menace majeure pour les vergers. Comprendre les caractéristiques de Monilia laxa et Monilia fructigena, leurs cycles de vie, et les conditions favorables à leur développement est crucial pour une gestion efficace de cette maladie. En combinant des mesures prophylactiques rigoureuses avec des méthodes de lutte biologique, il est possible de réduire l’incidence de la moniliose et de protéger vos récoltes. La santé des arbres fruitiers repose sur une surveillance attentive, une hygiène du verger et l’utilisation de pratiques culturales saines, pour assurer une production fruitière durable et de haute qualité.

Lutte contre les maladies des cultures

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