Extrait liquide d’algue Ascophyllum nodosum – Utilisable en BIO

Ascophyllum nodosum, aussi appelée goémon noir, varech vésiculeux ou algue noueuse, est une algue brune marine que l’on trouve sur les côtes de l’Atlantique Nord. Elle pousse lentement, accrochée aux rochers, et se reconnaît à ses longues frondes souples ponctuées de renflements (vésicules remplies d’air). Riche en polysaccharides, minéraux, mannitol, acides aminés et phytohormones, cette algue est une source naturelle de biostimulants puissants pour les plantes. Elle est utilisée depuis des siècles comme engrais traditionnel, et reste aujourd’hui la base des extraits d’algues les plus performants pour l’agriculture.

Le mannitol est un alcool de sucre naturellement présent dans certaines algues, dont il est extrait pour ses vertus biostimulantes. Ce composé multifonctionnel est reconnu pour ses effets protecteurs sur le métabolisme des plantes, notamment en cas de stress hydrique ou oxydatif.

D’abord, le mannitol agit comme un osmorégulateur : il aide la plante à maintenir l’équilibre hydrique de ses cellules lors des périodes de sécheresse ou de salinité élevée. En stockant l’eau dans les vacuoles, il évite la déshydratation des tissus, préservant ainsi la turgescence cellulaire et la photosynthèse.

Mais le rôle du mannitol va bien au-delà. Il possède une forte activité antioxydante, capable de neutraliser les radicaux libres générés par les stress environnementaux (chaleur, UV, pollution, herbicides…). Ce mécanisme protège les membranes cellulaires et les protéines contre l’oxydation, prolongeant la vitalité des feuilles et la longévité des cellules.

Le mannitol influence également la mobilité des nutriments. Il favorise la translocation du calcium et du bore au sein de la plante, améliorant la fermeté des tissus, la formation des parois cellulaires, et la qualité des fruits. Cette propriété est particulièrement utile dans les cultures sujettes à des carences physiologiques.

En résumé, le mannitol est un protecteur cellulaire et un régulateur métabolique, très utile pour maintenir la performance des plantes dans des conditions difficiles, tout en favorisant leur développement équilibré.

L’acide alginique est un polysaccharide naturel présent dans la paroi cellulaire des algues brunes. En agriculture, son rôle ne se limite pas à une simple matière organique : il agit comme un modulateur biologique puissant, aussi bien dans le sol qu’au contact des tissus végétaux.

Lorsqu’il est appliqué au sol, l’acide alginique joue un rôle de chélateur doux : il capte les minéraux présents dans le sol, comme le calcium, le magnésium ou le potassium, et les rend plus disponibles pour les racines. Cette capacité à former des complexes colloïdaux améliore la structure du sol, en favorisant l’aération, la rétention d’eau, et l’activité microbienne. Il stimule ainsi l’activité des microorganismes bénéfiques, qui transforment la matière organique en nutriments assimilables.

Au niveau foliaire, les dérivés de l’acide alginique participent à la stimulation des défenses naturelles de la plante. Ils peuvent agir comme des élicitors, activant la production de phytoalexines, des composés antimicrobiens internes qui préparent la plante à mieux résister aux stress biotiques (champignons, bactéries, etc.). Certains travaux suggèrent également une influence indirecte sur le transport des hormones végétales, notamment les auxines et cytokinines.

En résumé, l’acide alginique agit comme un améliorateur du sol et de la nutrition, tout en renforçant les défenses naturelles et la capacité d’adaptation des plantes face aux contraintes environnementales.

1. Les oligo-éléments marins

Les algues absorbent naturellement les minéraux présents dans l’eau de mer. On retrouve ainsi dans les extraits des traces de bore, zinc, fer, manganèse, cuivre et molybdène, tous indispensables à de nombreuses fonctions enzymatiques des plantes. Même à faible dose, ces éléments activent les mécanismes de défense, la photosynthèse, la floraison ou la formation des graines.

2. Les polysaccharides sulfatés (laminarine, fucoïdane, carraghénanes)

Ces sucres complexes agissent comme des éliciteurs, c’est-à-dire qu’ils stimulent les réactions de défense de la plante sans être pathogènes. La laminarine, par exemple, active les voies de signalisation du jasmonate et de l’acide salicylique, deux hormones clés dans la réponse immunitaire végétale. Les fucoïdanes, quant à elles, ont aussi un effet protecteur au niveau cellulaire et contribuent à améliorer la tolérance au stress.

3. Les hormones végétales naturelles

Les extraits d’algues contiennent des traces naturelles d’auxines, cytokinines et parfois de gibbérellines. Ces régulateurs de croissance influencent la division cellulaire, l’allongement des racines, la ramification, la floraison ou encore la nouaison des fruits. Bien qu’en quantité minime, leur présence favorise un développement harmonieux des cultures, surtout en phase de relance ou de reprise végétative.

4. Les acides aminés libres

Selon le procédé d’extraction, certains acides aminés peuvent être présents sous forme libre : proline, glycine, acide glutamique, etc. Ils facilitent la récupération post-stress, améliorent l’assimilation des nutriments et soutiennent la synthèse des protéines. Leur effet est particulièrement visible en cas de températures extrêmes ou de blocages racinaires.

5. Les vitamines et antioxydants

On retrouve également dans les extraits marins des vitamines du groupe B, de la vitamine E, des caroténoïdes et d’autres composés antioxydants. Ces molécules stabilisent les membranes cellulaires, prolongent la durée de vie des feuilles et renforcent la résistance aux stress oxydatifs causés par l’environnement ou les traitements phytosanitaires.