L’alisier (Sorbus domestica), également connu sous le nom de cormier, est un arbre fruitier originaire d’Europe méridionale et d’Asie mineure. Il est cultivé depuis l’Antiquité pour ses fruits, les cormes, qui étaient autrefois très appréciés en Europe pour leur goût et leurs propriétés médicinales. L’alisier est devenu moins courant au fil des siècles, mais il est encore présent dans certains vergers traditionnels et parcs en France. Cet arbre est également apprécié pour son bois, dur et dense, utilisé en ébénisterie et en menuiserie.
Variétés les plus connues en France
En France, l’alisier est généralement cultivé sous une forme sauvage ou semi-domestiquée. Les variétés spécifiques sont moins courantes que pour d’autres arbres fruitiers, mais certaines régions ont leurs propres types d’alisiers, adaptés aux conditions locales.- Alisier ‘Fontainebleau’ : Une variété cultivée dans le nord de la France, connue pour ses fruits de petite taille, à la chair douce et légèrement acidulée.
- Alisier ‘Gros’ : Une variété produisant de gros fruits, très appréciés pour leur saveur sucrée après blettissement.
Taxonomie et description
- Règne : Plantae
- Classe : Magnoliopsida
- Ordre : Rosales
- Famille : Rosaceae
- Genre : Sorbus
- Espèce : Sorbus domestica
Fertilisation de l’alisier
L’alisier préfère un sol bien drainé, riche en matière organique, et légèrement acide à neutre. Voici les apports recommandés en grammes par mètre carré :- Azote (N) : 8 g
- Phosphore (P) : 6 g
- Potassium (K) : 10 g
Date de plantation de l’alisier
L’alisier se plante de préférence à l’automne, entre octobre et mars, hors périodes de gel. Cette période permet aux racines de bien s’installer avant le début de la croissance printanière. L’alisier peut être planté en racines nues ou en conteneur, avec un trou de plantation d’environ 60 cm de profondeur et 80 cm de diamètre.Espacement de l’alisier
Pour permettre un bon développement des arbres et faciliter l’entretien, il est recommandé de laisser un espace de 6 à 8 mètres entre les alisiers. Cet espacement favorise également une bonne circulation de l’air, réduisant ainsi les risques de maladies.Arrosage de l’alisier
L’alisier est relativement résistant à la sécheresse, mais un arrosage régulier est recommandé pendant les premières années après la plantation et en période de sécheresse prolongée. Il est conseillé de maintenir le sol légèrement humide, sans excès, pour éviter le pourrissement des racines. Un paillage autour du pied peut aider à conserver l’humidité et à limiter les mauvaises herbes.Maladies et ravageurs de l’alisier
L’alisier est généralement résistant aux maladies et aux ravageurs, mais il peut être affecté par certains problèmes :- Tavelure du poirier : Un champignon qui peut attaquer les feuilles et les fruits, provoquant des taches sombres. La prévention passe par une bonne aération des arbres et des traitements à base de bouillie bordelaise.
- Pucerons : Ces insectes suceurs de sève affaiblissent les jeunes pousses. Les coccinelles et les traitements au savon noir sont efficaces contre ces ravageurs.
- Carpocapse : Un papillon dont les larves se développent à l’intérieur des fruits, les rendant immangeables. Les pièges à phéromones et les traitements biologiques peuvent limiter leur présence.
Soins à apporter
- Taille : L’alisier nécessite une taille légère, généralement en fin d’hiver, pour éliminer les branches mortes ou malades et aérer la couronne. La taille permet également de favoriser la production de fruits et de maintenir une forme équilibrée de l’arbre.
- Paillage : Le paillage autour du pied aide à maintenir l’humidité du sol et à limiter les variations de température, surtout en été.
- Désherbage : Un désherbage régulier autour du pied de l’arbre est conseillé pour limiter la concurrence des mauvaises herbes.
Récolte et conservation
La récolte des cormes se fait généralement à l’automne, de septembre à novembre, lorsque les fruits sont bien colorés et commencent à ramollir légèrement. Les cormes doivent être blettis, c’est-à-dire laissés à maturer jusqu’à ce qu’ils soient bien tendres et sucrés, avant d’être consommés ou transformés. Ils peuvent se conserver quelques semaines dans un endroit frais et sec.Transformation
Les cormes peuvent être consommées fraîches, après blettissement, ou transformées en confiture, en gelée ou en liqueur. En raison de leur teneur en tanins, elles sont rarement consommées crues sans traitement. Elles peuvent également être séchées ou utilisées en pâtisserie.Valeurs nutritives
Les cormes sont riches en vitamines (notamment la vitamine C), en minéraux (potassium, magnésium) et en fibres. Elles sont également une bonne source d’antioxydants, bénéfiques pour la santé. Les cormes sont peu caloriques et peuvent être intégrées dans une alimentation équilibrée.Propriétés médicinales
Les cormes sont reconnues pour leurs propriétés digestives et anti-inflammatoires. Elles sont également bénéfiques pour la santé intestinale grâce à leur richesse en fibres. En phytothérapie, les cormes sont utilisées pour soulager les troubles digestifs, notamment la diarrhée. Leur consommation régulière contribue également à renforcer le système immunitaire et à maintenir une bonne santé générale.Fiches culture
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